Ami, n’entre pas sans désir, qu’il disait.
12 octobre 2009
C’était un samedi avec Jojo, assis sur les marches du Trocadéro (sur la tête de ma mère que la rime c’est pas exprès pour faire « genre je suis mélancolique »).
Il a commencé à pleuvoir, mais juste quelques larmes, et de toute façon on s’en foutait parce qu’il y avait le parapluie maria-del-carmen-panthère et puis on était scotchés là, épaule qui se connaît par coeur contre épaule qui se connaît par coeur. Et même s’il avait fallu on n’aurait pas pu bouger.
BREF
C’était un de ces moments un peu hors temps, dont on ne sait pas où ils se situent entre le plaisir de vivre ça et l’embarras de ne pas savoir pourquoi.
Et donc je me suis retournée, parce que j’ai cru que le palais de Chaillot me parlait, et je suis tombée sur ca, écrit en lettres d’or qui me fixaient :
« Il dépend de celui qui passe
Que je sois tombe ou trésor
Que je parle ou me taise
Ceci ne tient qu’à toi
Ami n’entre pas sans désir »
et en fait, je crois que c’est ça que j’étais venue chercher.
Paul valéry a dû souffrir et faire souffrir beaucoup pour trouver ces mots là, beaucoup trop beaux pour être honnêtes.