Un chat une souris la plage ça tourne je marche ça tourne la plage un pigeon sur la table du bistrot une chaussure par terre une vache au quartier ça tourne toujours j’ai mal sous les yeux je suis soulagée mais pas au bout je dois encore rentrer et soulever la montagne la clé dans la serrure pas du premier coup pas facile dans les escaliers des cigarettes trop et demis poumons du coup des gars des gens qui laissent pas ton libre arbitre mademoiselle eh mademoiselle non laisse-moi je te dirai pas, j’en ai marre de serrer les dents je t’emmerde je déchire ton abdomen si tu bronches non je le ferai pas j’ai pas envie d’avoir de problème.
voilà non mais c’est tout.
Lâcher prise
18 mars 2012
Voilà quelque chose que je ne sais pas faire. Je sais tourner dans ma cage, je sais travailler longtemps pour que chaque lettre soit à sa place, ou alors fumer trop oui ça aussi c’est possible pour moi, mais ne plus savoir, accepter de ne pas maîtriser, impossible. Je sais pas si c’est très intéressant à lire, en plus c’est pas comme si vous m’aviez posé la question, en gros là j’ai l’impression de donner une interview à quelqu’un qui m’a rien demandé, mais je me dis que de la même manière qu’il y a bien deux gars sur terre qui doivent avoir le pouce à la place des oreilles, il existe sûrement d’autres gens comme moi. J’ai de la fascination (chapitre III) pour les gens qui arrivent à faire ça.
J’ai pas pris mes petits cachets qui font faire des rêves chelous, c’est venu tout seul : J’étais à l’arrière d’une voiture et je tenais un aspirateur dont le manche est sorti par la fenêtre pour s’enrouler autour de la roue arrière. Au début je voulais fermer ma gueule parce que je sais que quand un truc pas prévu sort de la fenêtre d’une voiture qui roule on se fait toujours engueuler, une fois sans faire exprès j’ai laissé échapper la Redoute (grand format) sur l’autoroute et je me suis pris une tance de tous les Dieux, soi disant que c’était super dangereux alors que ça partait d’une bonne intention j’avais mangé un truc et pour pas faire de miettes je voulais secouer ce qui m’avait servi de plateau par la fenêtre mais à 130 kms/h c’est moins facile qu’il n’y paraît (sachez-le si un jour vous mangez un sandwich sur un catalogue de la Redoute à l’arrière d’une voiture). Bref, je tapote le jarret du conducteur pour l’informer du pépin et il s’arrête au frein à main sur le côté pour que je répare la bêtise, je sors et comme je manque de me faire écraser quatre fois par d’autres voitures qui passent en faisant « wwwwiiiouuu » tellement elles vont vite (les gens s’en carrent de ta gueule quand t’es en panne, faudra que j’en parle), La Personne (la même que là) tombe du ciel et me met une baffe en me disant « mets des plots orange quand tu répares une bêtise ! » Ok, je vole des plots dans des jardins environnants, et y’a un mec qui m’insulte en arabe parce qu’apparemment voler des plots ça se fait pas non plus, je lui réponds dans la même langue qu’il va se faire foutre et que j’ai eu un problème d’aspirateur (aspirateur j’ai dit en français, juste avec l’accent, faut pas déconner) bon ok, entracte dans le rêve.
Le mec de Mariah Carey est un blédard.
Le même mec revient deux heures après, me disant « je t’ai repérée tout à l’heure, suis-moi, meuf ». Et comme il a pas la tronche d’Emile Louis et de toute façon je suis pas handicapée je remonte à l’arrière d’une voiture qui nous emmène dans un dîner, une 206 rouge cabriolet et en même temps que je me fais la réflexion que putain, c’est vraiment une voiture de chagasse la 206 rouge Cab, je vois dans le rétro que c’est Mariah Carey qui conduit, et le rebeu c’est son mec, qui m’explique qu’Arabe dans l’industrie du disque ça passe qu’en France alors il a dit qu’il était noir pour pouvoir faire carrière aux Etats-Unis. J’en ai un peu marre des discussions sur l’industrie du disque alors je fais genre j’ai pas entendu, en priant pour qu’il enchaîne pas en me parlant des labels indé sinon franchement je préfère finir à pied. On arrive dans une soirée genre créole à base de beignets à la viande frits et Mariah pète un câble parce que les beignets sont trop gras et qu’ils lui donnent des boutons (en même temps la meuf a 40 piges et elle sait pas qu’il faut y aller mollo sur les falafels quand on a l’estomac sensible, n’importe quoi). On se casse vite fait, elle roule comme une débile et je lui dis « je suis habituée aux cols de montagne, tu devrais me laisser conduire car je comprends que tu veuilles une mort digne mais rappelle-toi que pour ma part j’ai pas écrit Hero, donc y’aura pas 300 000 personnes à mon enterrement, j’aimerais bien tirer encore un peu de temps avant que ça sente l’écurie pour ma ganache ». Elle refuse, son mec lui file une claque sur le nez et on arrive à Algericas, où on prend le bateau pour aller en Algérie. Bon bon bon…
Y’a des fois j’aimerais bien savoir vraiment si c’est juste la somme de tous les trucs qui me sont arrivés dans la journée qui ressortent la nuit (comme les nourrissons qui se font un debrief interne quand ils pioncent) ou si c’est une vie parallèle que je vis le temps d’une sieste de poule. Si c’est le cas c’est con j’aurais dû prendre un autographe de Mariah, en même temps j’aurais pas su le ramener dans ma vie 1, breeeeef.
… Quant à Mariah Carey, elle me dépose à la frontière Algérienne.
A Algericas j’accueille la petite sœur de ma meilleure amie d’enfance (qu’est ce que ça fait pédé je trouve de dire ça) qui sort de prison (ça c’est vraiment arrivé et c’est pas pédé). Je suis vraiment contente de la voir, ça me fait pleurer mais elle a plus beaucoup de cheveux, en même temps ça m’étonne pas, les meufs sont des sauvages entre elles et elle a pu se prendre un mauvais sort en taule. Elle me dit qu’elle va bien (mais c’est con pour ses cheveux elle est coiffeuse de métier), et elle commande une pizza dans le rade pourri où on se trouve, le genre de restos d’avant-bateau-vers-le-bled, à base de toilettes turques et de chaises en plastique. Bon, sa pizza arrive et au lieu de la couper en deux, elle m’a dit qu’elle allait bien mais je vois à cet instant que c’est un mensonge parce qu’elle prend le bandeau qu’elle a dans les cheveux, le tend au dessus de la pizza et me dit : »tu veux la moitié ? »…
Fin du rêve. Je sais pas ce que je dois retenir, mais vous avez noté qu’il n’y a pas eu de tsunami cette fois ci ?
Penne à la Rabby Atta.
13 mars 2012
Bonsoiiiiiiiiiiir, … deux ? Puis là la serveuse fait mine de potasse de chercher une table libre alors que pas besoin de lunettes à ultrasons pour réaliser qu’il y a -à gauche- un couple qui est venu dîner trop tôt, -à droite- une dame qui mange là tous les jours (comment elle fait d’ailleurs avec sa retraite ?) -devant- le cuistot hindou qui passe en Birken fermées et une caisse d’eau pétillante à la main. Je n’aime pas le moment où on nous apporte les cartes, c’est toujours décevant une carte et la plupart du temps y’a des fautes d’orthographe. « Boudain du chef ». « Assperges Alla Cicciolina ». « Dos de cabilleaud patates frites » etc. Et puis souvent la serveuse a mis des pinces pour se faire tenir les ptits cheveux des côtés et une chemise blanche mais un peu élastice qu’elle a acheté chez Pimkie y’a longtemps. Ou alors c’est moi qui suis trop sensible, de toute façon passons c’est pas de ça dont je voulais parler.
Ca va vous ?
Le tsunami et l’enclume
6 mars 2012
Cette nuit j’ai rêvé que j’étais sur une aire d’autoroute et que la personne était partie je ne sais pas faire quel trafic dans les environs ah attendez stop j’ai un conseil à vous donner : ne vous embrouillez jamais avec la personne sur une aire d’autoroute parce que si c’est vraiment un bâtard il peut vous planter là puisque c’est lui qui conduit la 205, SIC, si vous voyez ce que je veux dire. Et dans ces cas là vous pourrez même pas « ne pas l’appeler pendant au moins quatre jours pour qu’il comprenne » (alors qu’en réalité en dessous de 9 jours ils comprennent rien) parce qu’il faut bien rentrer et y’a no way de monter avec un routier en Birkenstock. Donc vous serez obligées de le rappeler 256 fois (sic again) et de lui dire que c’est lui le plus beau, alors que vous-même vous n’y croyez plus du tout, pour qu’il vous dépose au moins autre part que dans un no man’s land où y’a pas d’adresse à indiquer au taxi.
Les femmes sont pas faibles, elles sont juste plus facilement violables donc là faudra claquer sa mouille et admettre qu’en plus de vous être rabaissée à le supplier qu’il prenne la première sortie pour faire demi tour et vous accepte en auto-stop, il va faire la tronche parce que c’est un gars et que c’est son droit, c’est comme ça que ça marche, donc ravalez, rentrez chez vous et faites-moi le plaisir de ne plus jamais répondre aux appels de cet indien. Merci, fin de la parenthèse.
Je disais :
j’étais donc là à attendre la personne sur une aire d’autoroute, et deux heures après il revient (franchement je croyais pas qu’il reviendrait, mais j’avais les clés, j’avance dans les erreurs avec l’âge) et là il se pointe costard à rayures ajustées, canotier et bouquet de fleurs des champs à la main en s’excusant d’avoir mis trop de temps pour constituer le bouquet. Minette. Minette Relou, mais Minette quand même, je suis une femme, je sais souffrir et je sais voir le bon côté des choses, sinon je me serais déjà tranché l’utéru pour mettre fin à cette mascarade où il faut SE JUSTIFIER d’être née avec une grotte et non un bâton. Putain. Le bâton chasse la grotte recueille, c’est quand même pas de notre faute.
Bon voilà, et comme j’ai trop plu (dans le sens pluie, pas le sens pécho) ces derniers temps, j’avais même pas l’émotion à la vue de ce bouquet (les fleurs des champs sont mes fleurs préférées) (putain on dirait la description sur le profil d’une meuf qui va se faire arnaquer sur adopte) et la personne était dégoûtée, parce qu’un gâteau qui brûle dans le four à la cuisine on le sent même si on est au salon…
Bien sûr avant ça y’a eu un prequel à base de tsunami, on change pas une team efficace, et il faut croire qu’entre les tsunamis et moi, y’a un truc fort, parce que depuis le premier que j’ai fait (vous vous rappelez, j’étais invitée chez Hugh Heffner et ma chambre était tellement près de l’eau que des vagues se jetaient contre ma fenêtre), c’est quasiment toutes les nuit qu’on danse la lambada, l’eau bleue marine und mich.
ahlala. Il fait froid et ça sent la clope chez moi, je vais manger un peu de saumon.
Des fois je suis Le Monde
6 mars 2012
Y’avait cette fille issue de parents russes, yeux longs, pommettes indeterminables et voix insupportable qui connaissait pas le mot obédience, et je vais passer pour une moche en disant ça or il paraîtrait que ça va, mais ça m’a pas été supportable longtemps de l’écouter même si, c’est vrai, j’aurais pu regarder ses longueurs et faire semblant de. Avant ça y’a eu le gars qui n’a pas voulu de ma menthol parce que « tu comprends merci mais c’est pour rouler », on aurait dit Sanka et il pleuvait et moi avec mon Guy Cotten je préfèrerais aller à la plage qu’être sur l’avenue les pieds congelés. Heureusement que l’ellipse existe puisque ce soir y’a un grand dadet belle engeance qui après m’avoir souri est revenu sur ses pas pour m’ouvir la porte de chez moi, il paraît que le mojo c’est un aura et je sortais d’une séance.
Ca me fait ça quand je suis très énervée, je regarde ça puis je me fais croire que j’ai envie d’écouter ça et je m’endors en ayant l’impression d’être le monde entier qui tourne, je suis ni grand ni petit, je suis ni froid ni chaud, je suis ni loin ni près, je suis juste ce putain de monde tout en entier et je vois tout j’entends tout, je tourne doucement et vite en même temps, j’arrive pas à aller moins vite et je ne peux rien toucher ni rien dire. Ca m’arrive rarement mais ça m’arrive depuis que j’ai démâté du ventre à Claudette, j’ai le souvenir de la première fois où je voyais rouge comme si j’étais tout au centre et il faisait chaud et sec comme quand on avale un hanneton (j’aime pas les hannetons, sales bêtes débiles qui savent pas ce que ça veut dire obédience).
Dans ces moments là je suis tout et je comprends tout, je fais des rêves où rien n’est dur puisque le langage n’est pas nécessaire, où se touche la main et l’information passe, on arrive au mc do et d’un regard la dame sait ce qu’on veut (non je déconne c’était pour faire sponso mon blog).
Le pendant négatif quand je n’arrive pas à entrer dans cet état, c’est que des orages éclatent autour de moi ou la pluie se met à boxer comme les coups de casque dans les bastons en bas de chez moi, me faisant croire que je suis vraiment une putain de sorcière mais si c’était le cas, j’arriverais à distribuer leur grain à mes chevaux sans en renverser partout.
un cheval avec les yeux bleus
5 mars 2012
En anglais ça ferait une belle chanson, « a horse with blue eyes », mais comme ça, ça paraît juste chelou.
Comme moi ! Je me suis toujours dit que si j’étais en anglais je ressortirais mieux. Mais je suis en français alors je paraîs juste chelou. Mais en même temps après traduction, un cheval reste un cheval, dans n’importe quelle langue, et ses yeux seront toujours de la même cirul même s’il bave son cv dans une foreign language.
Vous voyez ce que je veux dire ?