who’s your daddy ?
22 juillet 2011
Y’a des jours comme ça, où tu trouves une paire de chaussettes du premier coup et assortie en plus, il pleut mais c’est pas grave, et puis ça va. Sans presse ail dans l’aile gauche du cerveau, un crew sympa sur qui tu peux compter, une bonne chanson du shuffle et de l’espoir en les gens, même s’ils profitent trop tôt à mon goût du temps pourri pour remettre leurs bottes (achetées à -60 chez San Marina) (c’est exagéré, puisqu’on sait tous que San Marina c’est des raccros, comme si au dessus de -40 ils avaient des palpitations). Il faudrait juste arrêter de fumer pas pour les poumons mais pour se fortifier les cheveux, mais la vérité, La Ligue la dit pas : c’est que se poser à un café pour puiser le mojo avec son computer, des écouteurs et un café mais sans une clope, c’est pourrax. C’est tout.
(il est pas trop mignon mon titre ?)
bureau des pouces chelous bonjour
20 juillet 2011
Dimanche soir, je suis venue en vélo et donc je transpire de la moustache de manière sublabiale, dans la rue une dame qui ne doit pas regarder souvent son iphone me voit de loin, en face de moi, elle m’a repéré, qu’est ce qu’elle va me demander. Des croquettes pour son chat ? Le numéro de Thomas ? Un sou pour acheter une Bavaria ? « Excusez-moi mamazelle, vous aurez pas n’ssssgarrrte ? » Ma sudation de vous-savez-où ne m’empêche pas d’être serviable, je la motive visuellement genre « meuf, c’est ton jour de chance » et lui tend une tige comme dans un film muet pour lui donner foi en la vie. Elle me calcule autant que Denis quand je lui ai dit que je l’aimais en 5ème (il m’a pas calculé, il aimait Céline parce qu’elle avait des gros seins) et prend la clope pour la regarder, Newton, la pomme, interrogation, tout ça. Marrant.
… « Vous voulez du feu Madame ? »
… mmh’hais.
je tends ma flamme ET LA JE VOIS QUI GALERE. Oh non me dis-je en mon fort Alamo, oh non, c’est pour moi je le sens… (lis le post suivant, tu comprendras) (en fait lis mon blog, tu comprendras).
Bah ouais, la meuf avait pas de pouce. Enfin si, un vieux reste de pouce qui ressemblait aux déguisements des mecs qui font leur enterrement de vie de garçon déguisés en bite = pas une tête de pouce.
Et elle s’acharnait avec son bout atrophié en maugréant « mmh / mmh » à la manière d’une dame qui est « contente de vivre ce qu’elle est en train de vivre » stu vois c’que je veux dire.
Pourquoi tous les gens à qui il manque un bout visibles me choisissent toujours moi ? (j’exclus les membres circoncis de cette question ouverte).
Paix.
Ouais, ça fait longtemps ouais. Mais excuse, j’avais une liste de trucs à faire, genre renvoyer mon trench chez Asos parce que je fais 1,62 (en réalité c’est 1,60 mais on est d’accord que 1,62 c’est plus digne) (le répète pas), trouver un briquet « Île de Porquerolles », finir ma saison de La Matinale, dormir un tout petit peu pitié rien qu’un peu, manquer de rater mon train pour Sète à cause de ma valise qui fait la moitié de ma taille (donc 81 cm) (80 en vrai t’as compris), inaugurer le concept d’asthme d’effort, trouver un remplaçant au trench trop long, psychoter un peu sur la vie, mes capacités de travail, mon bon sens (j’en parlerai après). Maintenant je suis là, saison 4 épisode 8, dans Lost Vincent est déjà mort, Kate sait pas bien si le père de son gosse c’est Jack ou Uckleberry Field (je sais plus son nom et j’ai pas envie de chercher).
j’ai trop écouté Lily Allen, ça me ressemble pas je suis plutôt du genre à écouter quelque chose où on a un minimum de respect pour les grosses basses de bâtard, et aujourd’hui j’aime bien cette meuf (bien qu’elle se soit transformée en fille du 7ème arrondissement depuis qu’elle a marié son père mec). Elle dit « Why aren’t I one of these interesting people
Who’s always got something to say?
To not be contrived and to feel so alive
And to never have wasted a day »
Si tu veux télécharger cette sonnerie sur ton portable, ben tu te démmerdes je suis pas le 12, relis plutôt les paroles mais pas si tu es en doute sur toi-même et qu’il est 15h 19h15 et que tu n’es pas encore allé(e) à la Poste.
Toujours est-il qu’on est en jouillet et que ah oui, je devais aussi aller au pôle emploi avant de raconter des bêtises sur mon blog, et le pôle emploi ça peut être drôle comme c’est marrant d’aller dans les Vosges un week end, c’est sûr que si t’y habites tu dois moins rigoler tous les jours, toujours est il que là au moins la meuf de l’accueil avait tous ses pouces (avant j’étais au pôle emploi dans le Haut Rhin et là bas peu de gens de l’accueil possèdent tous leurs pouces) Ce qui est moins drôle c’est que les gens sont à bout, qu’ils sont trop habillés parce qu’ils ont mis une chemise en polaire (rappel : on est en juillet) et qu’il faut attendre longtemps alors ils oublient ce qu’ils voulaient dire donc quand ils arrivent devant la meuf à dix doigts intacts ils commencent par « voilà j’ai un problème » en tendant une lettre et l’accueillante est énervée, elle en a marre, elle a envie qu’on soit 17h pour retrouver Hervé son mec et lui raconter que les SDF de travail étaient trop cons et qu’il y a même un qui s’est trompé d’agence faut quand même être con tu trouves pas ?
Moi ma conseillère c’était d’abord un péruvien qui s’appelait Gustavo et qui avait compris comment imprimer des trucs alors je suis revenue avec une rame d’infos inutiles chez moi et un rendez vous le lendemain avec Joëlle, qui elle était sympa. Joëlle elle se fait rousse et elle rêve d’Afrique alors elle dîne chez l’éthiopien rue de Montreuil en attendant de pouvoir aller au Sénégal avec sa copine Martine un jour, et bon à part qu’il lui manque un doigt de pied (c’est moi ou les gens sont souvent atrophiés des bouts ?) elle m’a aidé parce que j’avais une robe de fripe sous le genou, je sais pas j’ai senti que ça lui faisait plaisir (moi aussi, elle est super cette robe). Sacrée Joëlle.