C’est quand la poubelle a commencé à chanter joyeux anniversaire que j’ai compris que c’était pas moi le problème.
25 mai 2011
La semaine dernière je me suis retrouvée en Tsunami interne sans avoir appuyé sur play, tout particulièrement jeudi où j’ai passé ma journée à manger des choses qui n’allaient pas ensemble sans discontinuer le tout debout dans mon entrée en faisant des plans pour la retapisser entièrement en lino à damiers. Je sais ça fait beaucoup d’adverbes et de participes présent pour une seule phrase mais c’était impossible à expliquer autre-(ment). Après avoir envisagé également la possibilité de déménager comme ça pour changer un peu, j’étais à 183 db de morne plaine interne alors au lieu de traîner sur PAP pour mettre mon plan à exécution, j’ai pris une musette et enfourché un wélo pour faire un peu la course avec des inconnus rue de Rivoli. Normal.
…On est d’accord que jusqu’ici, aucune de ces informations ne vont ensemble. Ca n’est pas allé en s’arrangeant, puisqu’arrivée à Beaubourg, un type m’a arrêté pour me proposer de me donner un perfecto en cuir de son magasin alors que je transpirais encore de la racine des cheveux à cause du vélo. J’ai dit « je suis pas intéressée » et j’ai été boire un sirop à QUATRE euros, en mettant 4 rouges mental aux petites qui passaient en collant chair et ballerines. C’est pas que je sois intransigeante, mais enfin collants chair / ballerines aux portes du marais c’est comme de pas mettre de gilet pare-balles à la meuf de Dutroux quand elle sort de son procès, ça n’est pas MALIN. Bon.
Sur ce Anaïs et me donne deux euros pour payer mon sirop j’avais pas assez, je la suis sans conviction, j’achète un Astro poisson, je perds, je décide de considérer que c’est vraiment pas ma journée. Tout est loin, les gens parlent trop, les enfants du Marais apparaissent comme des polycopiés sans saveur, une lueur poind à l’évocation d’un hot dog, entachée in situ par le mec qui me demande si je veux de la sauce barbecue (et la sauce barbecue, tu sais que j’aime pas ça, non tu sais que j’aime pas ça ©). « Personne ne me comprend ».
Et là, j’avais entamé ma saucisse entourée de son fourreau quand je passe à côté d’une poubelle au fond de laquelle j’entends un air fatigué qui fait « tinininininin tinininininiiiiin » (c’est les notes de joyeux anniversaire, si tu sais pas lire la musique).
…
Trop c’est trop. Je rentre chez moi.
Vous venez de lire un extrait du roman les dégâts du PMV* par SML
*premenstrual VORTEX.
Le final izz très cinémato-rraaphique! ))