L’hindou qui fait les retouches, ben je suis pas sûre…
20 janvier 2011
Jamais vu quelqu’un prendre des mesures avec une telle conscience professionnelle. C’est « ma faute », comme c’est la faute « des filles qui allument les garçons », et qui après s’étonnent « de se faire un peu tripoter ». C’est ma faute parce que je sortais de chez moi comme si j’avais dû évacuer à 3H du matin, sans rien pour me soutenir le haut du corps si tu vois ce que je veux dire, mais bon quand même. Le mec était content que je me radine dans sa boutique, je le sais parce qu’il m’attend depuis que je me suis installée dans le quartier. Chaque fois que je rentre il me dit « bonjoul », chaque fois que je sors il a envie de me dire « viens je te fais visiter ma boutique de 2m2″.
Bon, là je lui apporte une chemise en jean’s trop grande mais qui a un potentiel certain. Alors radieux il me montre un cockpit dans lequel je peux me changer, oh il ferme les rideaux mais pour la forme parce que de toute façon, c’est chez lui, il aurait pu faire un micro glory hole pour téma que j’en aurais rien su. Bref, je passe ma chemise, il met les épingles et tout, et puis il paraît qu’il me demande de me tourner (je comprends pas sa langue on dirait du français passé au blender avec du lait) et c’est là qu’il a dû se dire « putain, je t’ai attendu le cul meuf, cette fois ci je vais te mesurer, oh oui je vais te mesurer ».
Premières mesures, épaules, dos, poitrine, sous poitrine, ventres, hanches (pour une chemise hein…), ok, admettons. PUIS, le père de Slumdog Milli se met à trifouiller ma côte style « y’a bien quelque chose à mesure là dedans, je vais trouver j’en suis sûr ». Je le laisse faire parce que qu’est ce que j’allais faire, je suis pas brodeuse, je n’ai que mon instinct pour me faire penser que ce genre de mesures n’est pas nécessaire pour faire trois pinces dans une chemise en jean’s un peu western.
Il m’a mesuré dans l’ordre, de la sous-côte flottante au sein, ensuite il m’a MESURE LE BZEZ, de droite à gauche et de haut en bas, wow, qu’est ce qu’il avait comme projet il voulait me le racheter ou quoi ? Surtout que je lui ai pas dit, il aurait pu croire que je validais l’entreprise, mais j’ai pas la même taille, disons comme tout le monde quoi, des deux côtés de la colonne, donc je vois pas L’INTERET. Heureusement, j’ai pas tant de problèmes que ça à ce qu’un Paki (ce récit est de plus en plus raciste, il était hindou, maintenant paki, je vais finir par l’appeler Gandhi vous croyez ?) me trimoune l’appareil respiratoire, j’veux dire, s’il avait commencé à enlever sa ceinture j’aurais su lui dire « monsieur, vous allez trop loin » un peu trop fort, comme quand on parle à quelqu’un qui paraît étranger et duquel on se sent supérieur (quelle horreur, le Front National va vouloir mettre des bandeaux de pubs sur mon blog, qu’est ce que je dis ???).
Enfin bref, ensuite j’ai été chez mon esthéticienne pour me faire un maillot intégral et me rassurer un peu sur les choses de la vie. Mais mon salaud, tu m’as bien pelotée quand même…
Vous pensez que si je lui donne à refaire mes boutons de manchette il va me mesurer l’entre-cuisse ou ça va aller ?…
C’est tellement drôle nom d’une flûte à bec anémique. Abusé! Bravo!