c’est la nuit qu’on fait les meilleures soupes…
16 août 2010
Si je n’étais pas moi, des fois je m’appellerais Valérie et je serais astro-phycisienne ou bien je porterais des faux-cils. Si je n’étais pas moi, j’aurais un dégradé et je dirais « voilà voilà » pour terminer mes phrases. Je rangerais ce que je sors, tout de suite après, pour que ça traîne pas. Je fumerais des joints de temps en temps, je dirais jamais de mal et quand les gens en diraient je regarderais loin pour signifier que moi je mange pas de ce pain là. J’éteindrais mon portable tous les soirs et j’expliquerais que c’est à cause des ondes. Je saurais cuire les haricots pour qu’ils ne croquent pas, je saurais tirer un trait sur ce qui ne me plaît pas. J’aurais la voix stable et je pleurerais pas souvent, d’ailleurs quand je pleurerais comme ça serait pas souvent je dirais « ouh ça fait du bien ». J’écrirais pas ce que je suis en train d’écrire, pas besoin, j’aurais été boire un café avec une copine. J’aurais des petits genoux et je saurais rester calme en toutes circonstances. Je dirais « j’ai jamais rien cassé, ça doit sacrément défouler dis donc ». Je serais ni fière ni à faire de ce que je suis, parce que je me poserais pas la question. Je ferais rien dans la précipitation, parce que « ça sert à rien de se presser », je dirais. Je dirais tu vas bien en penchant la tête en avant. Je marcherais deux pas derrière. J’aurais pas peur parce que je ferais toujours des choses en mesure avec ce que je suis capable de faire. J’attendrais pas qu’on me regarde en se disant « elle est trop mignonne et elle a un sacré caractère ». Je garderais ça pour moi, mais je suis pas comme ça. Et si ça te plaît pas t’as qu’à remballer tes clarinettes.
J’ai cru lire « elle est trop mignonne et elle a un sacré derrière ». J’espère que ça fait pas de moi une obsédée.
Si t’étais pas toi , ben moi je te lirais pas.
Tu es la reine de la soupe.
Si ça ce n’est pas de la conclusion ma bonne dame !