Mec, t’as tout compris

20 octobre 2009

19 octobre

18 octobre 2009

Edit : et en plus on n’est même pas le 19 mais le 18. Work in progress quoi…

« 19 octobre ». De base, ça pue la date de merde. Dimanche 19 octobre, qu’est ce qui pourrait bien se passer d’autre que des choses pas agréables ? Depuis ce matin je me sens comme dans une paire de collants taille XS, trop petits aux cuisses, et je viens de comprendre que c’était à cause de ça, précisément, simplement : sonntag, den 19ten Oktober. Même en allemand c’est plus joli bordel.

Un 19 octobre, on ne peut qu’avoir grossi. On ne peut qu’avoir froid aux pieds, les oreilles bouchées, oublié si on devait recommencer sa pillule mardi ou mercredi, plus assez de Maltesers, bientôt plus de chez soi, un olivier sec dont les feuilles tombent, un coeur comme la neige dans les boules à neige, des illusions dont on voit l’ombre qui s’en va au coin de la rue.

Et ni Dean Martin, ni Al Greene, ni une cigarette, ni Curtis Mayfield, ni Fernand Raynaud, ni Les Compagnons de la chanson, ni rien ne peuvent arranger, vous avez jusqu’à ce soir minuit pour vous rendre compte qu’un 19 octobre ne poura jamais être doux, avec le soleil qui vous embrasse la joue.

C’est l’hiver dedans.

C’était un samedi avec Jojo, assis sur les marches du Trocadéro (sur la tête de ma mère que la rime c’est pas exprès pour faire « genre je suis mélancolique »).

Il a commencé à pleuvoir, mais juste quelques larmes, et de toute façon on s’en foutait parce qu’il y avait le parapluie maria-del-carmen-panthère et puis on était scotchés là, épaule qui se connaît par coeur contre épaule qui se connaît par coeur. Et même s’il avait fallu on n’aurait pas pu bouger.
BREF
C’était un de ces moments un peu hors temps, dont on ne sait pas où ils se situent entre le plaisir de vivre ça et l’embarras de ne pas savoir pourquoi.

Et donc je me suis retournée, parce que j’ai cru que le palais de Chaillot me parlait, et je suis tombée sur ca, écrit en lettres d’or qui me fixaient :

« Il dépend de celui qui passe

Que je sois tombe ou trésor

Que je parle ou me taise

Ceci ne tient qu’à toi

Ami n’entre pas sans désir »

et en fait, je crois que c’est ça que j’étais venue chercher.
Paul valéry a dû souffrir et faire souffrir beaucoup pour trouver ces mots là, beaucoup trop beaux pour être honnêtes.

Je sais pas si ça te fait pareil, mais des fois je marche dans la rue, me voy por la calle, et c’est genre Touiteur dans ma tête. Je fais des pas, tout en souriant, tout en regardant le monde, tout en le commentant dans ma tête. Tout. En court, en gentil, en sans filtre, en ayant envie qu’ils me disent si j’ai raison ou pas.

Extraits de ce soir, au cinéma puis en sortant du cinéma
« est ce que les couples se roulent des pelles ou est ce que la bave c’est réservé à la période regarde comme mes féromones sont sexys »
« cette meuf devant moi, elle a de beaux genoux mais je suis sûre qu’elle est fade. (Attends je la dépasse). BINGO.
« ce garçon me regarde. encore, encore, moi ça me pose pas de problème mais c’est sa meuf qui va pas accepter le libellé du chèque à mon avis ».
« putain, je suis habillée comme un type que je materais dans la rue, ça craint ! »

Dis le moi, tu me suis sur ce coup là ou je dois me sentir mister lonely comme petit Akon ?